On touchait l’histoire hier après-midi en classe ! Gaël Simon, doctorant en histoire, est venu nous présenter le métier d’archéologue et ses travaux à la Cormegeaie.

Il nous a d’abord expliqué l’origine du nom de l’école. Vraisemblablement, et davantage d’une cormeraie ou bien de commérages, le mot viendrait de la déformation à travers le temps de "Cour Marganne", Marganne étant le nom d’une famille de tanneurs installée ici.

Il a été ensuite question des fouilles : il s’agissait de trouver des vestiges enterrés du mur d’enceinte de la ville, même s’il en reste de nombreuses traces, plus ou moins visibles (il y a l’arche des bourreaux entre l’école et l’hôpital). En creusant méticuleusement le sol, l’archéologue met à jour le principal témoin du passé : la céramique. Elle est présente partout et n’est pas altérée par le temps. Les céramologues savent la dater, donc définir l’époque de la couche.

Gaël nous a aussi expliqué que la fonction du mur n’était pas prioritairement la défense car il n’était pas bien haut (de l’ordre de 3 m). C’était en fait un mur pour donner à Vendôme une unité, pour que les gens se sentent liés à leur petite ville. C’était aussi un moyen de contrôler les allées et venues : les seules entrées et sorties étaient celles des portes et on pouvait ainsi taxer les passages.

Ensuite, nous sommes allés voir le chantier et découvrir de belles cuves utilisées pour le tannage des peaux au XIXème siècle.

Merci à Gaël et à Valérie Coiffard du service patrimoine de Vendôme pour cette belle leçon d’histoire durant laquelle nous avons pu manipuler des poteries datant de l’antiquité ou des pions d’un jeu du XVème siècle.