Défi n°19
Article mis en ligne le 1er mars 2016

par Benoit Bouguereau

A toi de mener l’enquête...

 

Lafouine a découvert sa vocation alors qu’il était en CE2 dans la classe de Madame Flûte, une vieille institutrice adepte des coups de règle sur les doigts.
Un après-midi, pendant la récréation, son ami Ludovic lui annonce la disparition de son taille-crayon, un magnifique objet représentant Obélix portant un menhir.
- Quand t’es-tu aperçu du vol ? demande Lafouine.
- Juste avant de sortir, répond Ludovic. J’avais besoin de ma gomme. J’ai ouvert ma trousse. Elle était toute tachée et mon taille-crayon avait disparu. En fouillant dans mes affaires, le voleur a percé une cartouche d’encre avec la pointe de mon compas. Le vol a dû avoir lieu pendant la récré de la cantine.
- Qui savait que tu possédais un nouveau taille-crayon ? interroge Lafouine.
- A part toi, j’en avais parlé à Matthieu, Jérôme, Valérie et Luc."
Lafouine quitte la partie de billes qu’il avait commencée et décide d’aider son ami à retrouver le voleur. En inspectant les lavabos, il découvre que le savon fixé au mur est recouvert d’encre bleue. " Ton voleur a eu besoin de se laver les mains ", dit-il à Ludovic.
De retour dans la cour, Lafouine observe discrètement les quatre suspects.
Malgré son plâtre à la main droite, Matthieu joue au foot. " Regarde, crie Ludovic, son pantalon est couvert de tâches . C’est sûrement lui qui a fait le coup ". Lafouine retient son camarade par le bras et lui dit : " Pas de précipitation. Allons d’abord voir les autres ".
Jérôme est en pleine discussion avec Clément et Didier. Contrairement à son habitude, il est calmement assis sur un banc. Pour une fois, Madame Flûte n’aura pas à le punir pour s’être sali !
Valérie et son amie Sophie sont sous le préau. Ce midi, en revenant de chez elle, Valérie a acheté des carambars à la boulangerie. Les deux filles se partagent les bonbons.
Luc est dans la classe du directeur. Il a été puni ce matin pour avoir donné un coup de poing à Laurent. A chaque récréation, il doit copier cent fois : " Je ne frappe pas un camarade". Il a confié à l’un de ses copains que le directeur le surveille même quand il va aux toilettes.
La sonnerie retentit. Lafouine se met en rang et annonce à Ludovic : " Ce soir, à la sortie, nous nous occuperons de ton voleur ".
 document de Christian SOUCHARD

 


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